Tendances et perspectives

Les mouvements de fond qui redessinent la gestion de trésorerie en France et en Europe. Notre analyse des évolutions actuelles et des anticipations pour les prochains trimestres.

Point de vue d'expert

Rémi Lavergne partage son analyse des évolutions actuelles et des ajustements à anticiper dans les prochains mois.

Rémi Lavergne, analyste en gestion financière

Rémi Lavergne

Analyste en gestion financière

Les entreprises qui réussissent aujourd'hui ne cherchent pas la solution miracle. Elles construisent progressivement leur approche en testant différents outils. Ce qui fonctionne pour une structure industrielle ne convient pas forcément à une société de services. J'observe que les dirigeants les plus à l'aise avec leur trésorerie sont ceux qui ont pris le temps de comprendre leurs cycles spécifiques avant d'investir dans la technologie.

Prévisions pour les 18 prochains mois

Les tendances que nous surveillons attentivement et qui pourraient modifier les pratiques de gestion de trésorerie d'ici fin 2026.

Juin - Septembre 2025

Généralisation des APIs bancaires ouvertes

Les banques françaises intensifient l'ouverture de leurs interfaces de programmation. Les entreprises pourront connecter directement leurs systèmes comptables aux comptes bancaires sans ressaisie manuelle. Cette évolution technique devrait simplifier les rapprochements et réduire les erreurs de saisie qui coûtent encore du temps aux équipes financières.

Octobre 2025 - Mars 2026

Renforcement des contrôles sur les délais de paiement

Le gouvernement annonce des vérifications plus strictes sur le respect des délais légaux entre entreprises. Les sanctions administratives augmentent sensiblement. Les trésoriers devront porter une attention particulière au pilotage des échéanciers fournisseurs pour éviter les pénalités tout en préservant leur équilibre de trésorerie.

Avril - Décembre 2026

Adoption progressive de l'affacturage digitalisé

Les plateformes d'affacturage en ligne se démocratisent avec des processus simplifiés et des coûts réduits. Les PME qui hésitaient auparavant trouvent maintenant des solutions adaptées à leurs volumes. Cette tendance pourrait modifier l'équilibre entre crédit bancaire classique et cession de créances pour financer l'activité courante.